
On m’a dit que je n’étais pas hypnotisable…
L’état d’hypnose est naturel et chacun l’expérimente chaque jour sans le savoir, ne serait-ce que chaque soir en s’endormant (phase « hypnagogique »). Les neurologues pensent même qu’un état quotidien de « transe légère » (toutes les 90mn environ) est naturel et indispensable à l’équilibre mental et physique.La personne qui vous a donc dit que vous n’étiez pas « hypnotisable » vous a donc raconté des bêtises et n’a tout simplement pas trouvé pour vous le chemin qui mène à cet état modifié de conscience.Vous découvrirez par vous-même, au fil de votre formation ou lors de rendez-vous avec un bon hypnothérapeute, l’art et la manière de bâtir cette « voie royale » de découverte intérieure. Et vous apprendrez par la même occasion à vous prendre en référence en ce qui concerne voslimites et possibilités personnelles. Faites-vous confiance !

Il paraît que certains sujets ne se sont jamais réveillés ?…
Mais non !! C’est impossible. L’état hypnotique est un état complètement naturel : votre cerveau possède depuis votre conception des zones dédiées à l’état d’hypnose (et certains animaux aussi). L’hypnose est un état naturel ET, en plus, un état d’équilibre : entre veille et sommeil…Comment voulez-vous que la personne ne retrouve pas son état d’éveil ordinaire ? Soit elle se « réveille » toute seule (si on peut dire, car on ne « dort » pas, en état d’hypnose). Soit, si elle a du sommeil en retard, eh bien elle se fait une petite sieste ! Mais cela n’a plus rien à voir avec de l’hypnose, là. De très sérieuses études scientifiques, plusieurs fois reprises depuis une soixantaine d’année, montrent que même un sujet très sensible à l’état hypnotique, laissé seul, sort de sa transe hypnotique spontanément au bout de vingt minutes, en moyenne… ou s’endort paisiblement d’un sommeil naturel réparateur. En plus, dès que vous aurez expérimenté sur vous-même, vous vous rendrez bien compte que vous gardez un certain contrôle tout au long des événements. Très souvent, vous resterez conscient d’un bout à l’autre de l’expérience. Et lorsqu’il vous arrivera de « partir » franchement, c’est parce que vous aurez toute confiance en votre accompagnateur… et en vous-même !

Pourquoi dit-on que l’hypnose est « thérapeutique » ?
L’hypnose est un état de conscience différent de notre état de veille habituel ou du sommeil. C’est un peu comme être entre ces deux mondes…Et l’on a découvert très tôt (1ères traces écrites chez les Sumériens, puis en Egypte et en Grèce Antique) que cet état de conscience permettait de soigner : des phrases qui font du bien à la personne. C’est le fameux « terpnos logos » des temples grecs de guérison (Aesclapios) : les paroles bienfaisantes. Par exemple, si on demande à quelqu’un qui est pris de panique ou d’angoisse, ou d’une grande peine, de se calmer, il ne se passera rien – puisque la personne ne peut plus à ce moment-là contrôler ses émotions. En état d’hypnose, s’il survient une crise émotionnelle, l’hypnothérapeute peut demander à la personne de « s’envoler au calme, pour considérer tout cela avec distance »…et cela devient vrai : alors que l’esprit conscient se dit qu’il n’y arrivera pas, la personne se rend compte qu’elle plane comme un oiseau au-dessus de la scène et qu’elle retrouve son calme. En état d’hypnose, les mots deviennent vrais, réels, ils touchent la personne et agissent pour elle. Autre exemple : une douleur « cisaillante » ou « tranchante » peut s’émousser et disparaître ; une douleur « brûlante » peut s’éteindre ; une douleur perçue comme « rouge, saignante » peut se transformer en jaune, vert, bleu ou toute autre couleur qui convient à la personne, et la douleur disparaît instantanément (cela ne prend pas 10 seconde, c’est vraiment instantané !). D’ailleurs, on peut faire revenir la douleur aussi vite… pour montrer à la personne que c’est bien elle qui la contrôle… et on la fait repartir aussitôt et aussi facilement. L’hypnose est ainsi utilisée de manière thérapeutique depuis des millénaires. Et vous pourrez aussi bien l’utiliser pour améliorer votre vie, trouver les solutions à des problèmes complexes ou pour travailler à votre développement personnel…L’hypnose ouvre une porte vers vos ressources cachées, vos capacités personnelles enfouies : déclenchement de nouvelles chaînes associatives (pour trouver l’origine de problèmes), accroissement de la créativité, contact avec l’inconscient (pour utiliser des potentiels, mettre en place des solutions, contacter son « guide intérieur », etc.), possibilité de « recadrage » spontané ou provoqué de l’information (ex : un traumatisme devient un mauvais souvenir, mais ne provoque plus de crise émotionnelle à son évocation)… etc.Vous pourrez apprendre tout cela en hypnothérapie – et vous apprendrez à le faire aux autres en formation. Transe-formez votre vie !

Le sujet est-il sous influence de l’hypnotiseur ?
Non, bien au contraire : lorsque vous êtes en transe hypnotique, vous gagnez en contrôle sur vous-même, puisque cet État Modifié de Conscience va vous permettre de décupler votre créativité, vos capacités d’apprentissages, de mémorisation et de souvenir, comme de modifier votre perception de l’écoulement du temps, de maîtriser vos émotions ou de contrôler votre pression artérielle, la coagulation de votre sang, la cicatrisation de votre peau ou la calcification de vos os, de faire varier le rythme de votre cœur ou la température de votre corps et de modifier des sensations comme le ressenti de la douleur…En transe hypnotique, vous avez bien plus de contrôle sur votre vie. Si jamais l’hypnothérapeute prononçait par inadvertance ou maladresse une suggestion qui ne vous conviendrait pas, il y a des « suggestions-fusibles », posées au début de toute séance, et qui permettrait à votre Inconscient de transformer les paroles du thérapeute afin qu’elles vous soient dans tous les cas bénéfiques. Et si même en plus l’hypnothérapeute (débutant, vraiment !) aurait même oublié les « suggestions fusibles », alors votre Inconscient réagirait en vous donnant l’impression d’avoir la nausée, mal au ventre, un peu comme lorsqu’on a fait du sport sans manger et que l’on manque de sucre (hypoglycémie) : c’est juste une impression, car vous n’auriez rien du tout de réel, mais cela suffirait à vous faire sortir de l’état d’hypnose. Et la « mauvaise suggestion » aurait alors été bloquée. C’est naturel et automatique ! Heureusement, en choisissant un(e) hypnothérapeute sur l’Annuaire IFHE, vous n’aurez que des professionnels compétents et vos séances se passeront très bien ! Donc, que vous gardiez conscience ou non en état d’hypnose, transe légère ou transe profonde, dans tous les cas votre Inconscient vous protège. La nature est bien faite.

Existe-t-il un risque à utiliser l’Hypnose ?
L’hypnose est ce que l’on appelle un « état modifié de conscience » : vous êtes dans un état d’esprit « A » et vous passez dans un état d’esprit « B ». Rien de plus.
Cet « état d’esprit » particulier ressemble à celui que vous vivez juste avant de vous endormir, lorsque vous êtes plongé dans un roman passionnant, absorbé par un film, les yeux dans les yeux avec votre amoureux/se ou lorsque vous partagez une discussion qui vous fait oublier le monde autour.
Cela n’a donc rien d’extraordinaire. L’état d’hypnose est neutre et inoffensif. L’Hypnose avec un majuscule est le nom que l’on donne à l’ensemble des techniques qui permettent d’atteindre volontairement cet état modifié de conscience (« l’hypnose », sans la majuscule). C’est donc un outil… et le résultat que l’on peut attendre d’un outil ne dépend pas de lui, mais de son utilisation.L’outil, comme tous les outils, peut être plus ou moins bien utilisé. Comme il y a de bons (et de moins bons) boulangers, architectes, médecins ou mécaniciens…Il n’y a donc aucun « risque » à utiliser l’Hypnose, à condition de la pratiquer avec une personne qui a la compétence technique et les qualités humaines pour pratiquer une thérapie (qu’elle soit hypnotique ou non, d’ailleurs). Et le fait de posséder des diplômes (par ex: « médecin », « psychologue » ou « psychothérapeute »…) ne change rien à l’affaire !
Ensuite, il y a de bons (et de moins bons) éléments, comme dans tous les métiers. Mais la profession de base n’influe pas sur la compétence à pratiquer un accompagnement psychologique. C’est surtout la personne humaine, ce qu’elle est, qui fait une différence. Cela ne tient pas aux diplômes…Il faut le savoir ! Pour trouver une personne compétente en Hypnothérapie, il faut simplement vérifier son niveau de formation (minimum 30 à 52 journées, étalées sur 1 ou 2 ans) et son expérience professionnelle, quelle que soit ses études d’origine (avant l’Hypnose). Et ensuite, la rencontrer, pour savoir si entre vous le « courant » passe bien – ce qui est également primordial. Un thérapeute peut être parfait pour une personne et pas pour vous – et inversement. Par ailleurs, il est bon de recadrer ce que vous appelez « risque » : on n’a jamais vu personne mourir des suite d’une séance de psychothérapie, même très mal conduite – contrairement à ce qui peut vous arriver lorsque vous consultez… un médecin ! Par exemple : le nombre de décès iatrogéniques (dus au traitement médical, donc seulement à des erreurs humaines) représente 5 à 10 fois plus que le nombre annuel de morts par accidents de la route (selon les sources) !! Quand on se trompe en psychothérapie, comme en hypnothérapie, la séance ne produit rien. Cela ne fait pas de bien, mais cela ne fait pas de mal non plus !… La personne qui souffrait repart avec sa souffrance, mais on ne peut pas lui en avoir rajouté… Après tout, l’Hypnose n’apporte rien de chimique dans votre corps, ne fait pas d’opération physique. Rien. Même les mots de l’hypnothérapeute ne produisent pas d’effet par eux-mêmes : ils activent (ou pas) des choses en vous. C’est juste votre esprit en action. Pour conclure : l’état particulier d’attention intérieure que l’on appelle « hypnotique » est commun au genre humain – et certainement animal. Chaque personne a les fonctions cérébrales nécessaires, à la naissance, pour pratiquer l’hypnose. Tout comme vous possédez les zones de l’équilibre (mais il vous a tout de même fallu apprendre à marcher ou faire du vélo). En hypnose, c’est pareil.Les outils de l’Hypnose sont tout autant naturels, universels et incontournables, et chacun de nous les utilise quotidiennement, sans même le savoir, tant personnellement que professionnellement… En consultant ou en vous formant en Hypnose, vous apprendrez à les reconnaître et les utiliser pour votre plus grand bénéfice… et en toute sécurité !

Qu’entendez-vous par « Hypnose Humaniste » ?
L’Hypnose Humaniste est une des 4 formes d’Hypnose existantes. C’est la plus récente (2000). Elle fait partie des approches dites « transpersonnelles » – en ce sens que son niveau d’intervention prend en compte l’individu et le système dans lequel il vit, donc « lui et plus que lui ».
L’Hypnose Humaniste a la particularité d’amener la personne à sa Conscience majuscule afin de traiter l’Inconscient sans faire perdre conscience à la personne. On parle d’Etat de Conscience Augmentée. Sa différence est à la fois dans sa technique hypnotique particulière (inversée, afin de stimuler davantage de « conscience » chez la personne, plutôt que de tout faire pour l’endormir) et dans les principes, idées et présupposés qui guident l’intervention thérapeutique.
Pour l’hypnothérapeute, l’Hypnose Humaniste propose une technique nouvelle, portée par une compréhension holistique de la vie et du changement (voyez le livre « Hypnose Humaniste » et les romans Créateurs de Réalité ). L’hypnothérapeute n’est plus dans le contrôle de l’autre. Il n’est qu’un guide, un pédagogue. Les anciens hypnothérapeutes, habitués à agir eux-mêmes sur la personne, n’apprécient pas forcément cette position neutre, en retrait.
Pour le patient, c’est une forme d’hypnothérapie comme les autres (il ne saurait faire la différence avec les autres formes d’hypnose que s’il y a été lui-même formé). L’état d’hypnose est le même et permet de produit les mêmes phénomènes – sauf que c’est la personne qui provoquera chaque chose en elle, par elle-même, seulement guidée par l’hypnothérapeute. Ce dernier ne parlera jamais au patient des idées qui guident sa pratique de l’Hypnose Humaniste (sauf si on lui demande, bien sûr). Il n’est donc pas nécessaire d’être humaniste soi-même pour bénéficier de l’Hypnose Humaniste ! Les idées et principes humanistes ne servent qu’au thérapeute, pour comprendre et adapter son intervention d’aide. Toutes les situations et les problèmes abordés habituellement en thérapie peuvent ainsi l’être en Hypnose Humaniste.
De plus, par ses techniques inspirées de la pratique de Jung et de la Psychologie des profondeurs, l’Hypnose Humaniste permet en plus de prendre en charge des souffrances émotionnelles, existentielles, liées à l’enfance, l’éducation, les relations humaines et/ou de couple qui dépassent le cadre de ce qu’il est possible de traiter en Hypnose Ericksonienne ou en Nouvelle Hypnose. C’est la facette « psychothérapie » active de l’Hypnose Humaniste.
Pour permettre une action thérapeutique et de coaching des plus efficaces, l’Hypnose Humaniste s’appuie également sur les dernières découvertes de la Physique, de la Psycho-Neuro-Immunologie et des Neurosciences – pour les aspects humains qui nous concernent.
Enfin, comme l’Hypnose Humaniste permet à la personne d’être à la fois en état modifié de conscience ET consciente de ce qui se passe, elle a pour ainsi dire « le beurre et l’argent du beurre », les bénéfices de l’Hypnose sans les inconvénients (pas besoin de faire confiance au thérapeute, de se laisser aller, pas de manipulation, etc.), elle est ainsi très appréciée du monde de l’entreprise, où elle est de plus en plus utilisée pour le coaching.
En résumé, l’Hypnose Humaniste est une forme d’hypnose adaptée à notre monde et notre pensée modernes. Elle permet de « faire de l’hypnose » sans aucune prise de contrôle du thérapeute sur la personne, pas besoin de savoir « lâcher prise », pas de perte de conscience (bien au contraire), etc. Et elle prend en compte les nouvelles données humaines, émotionnelles, relationnelles, systémiques, humanitaires, écologiques et même spirituelles si importantes de nos jours. Elle possède un modèle psychologique propre, assez proche de l’Analyse Jungienne.

J’ai entendu dire que l’hypnose ne soignait pas vraiment et que d’autres symptômes réapparaissaient quelque temps après le traitement…
Vous parlez de « substitution de symptôme« . C’est quelque chose qui peut arriver si on ne tient pas compte de la cause profonde durant la thérapie, car l’expression du symptôme premier aura été simplement « étouffé » ou « chassé » sans que l’on prenne garde à en traiter l’origine, la cause.Si un trouble ou une maladie survient, ce n’est pas pour rien : une partie de vous a quelque chose à dire. Il y a « quelque chose » qui coince, qui ne va pas correctement…Si vous l’empêchez de s’exprimer, en traitant l’effet et non la cause, le symptôme et non ce qui crée le symptôme, alors il est logique que le corps et l’esprit trouvent une meilleure manière de vous faire passer le message ! Même si cela doit vous faire très très mal, car c’est une question de survie pour l’organisme ou l’esprit. En Hypnose thérapeutique, l’hypnothérapeute est formé à travailler sur la cause profonde, soit en accédant à l’Inconscient (formes d’hypnose dissociantes, comme l’Hypnose classique ou éricksonienne), soit en aidant la personne à prendre conscience de ce qui coince en elle (forme d’hypnose associante : Hypnose Humaniste). Donc, rassurez-vous, tout est prévu pour que la « substitution de symptôme » n’arrive jamais. Enfin, la question de la « substitution de symptôme » se pose surtout pour les formes dissociantes d’hypnose, plus mécaniques (modèle médical : réparer ce qui est cassé). La Nouvelle Hypnose (dissociante) et l’Hypnose Humaniste (associante) sont plus modernes et ont un aspect psychologique qui permet à la personne d’évoluer en plus de « guérir ». Cela rend caduque le souci mécanique de la « cause profonde », puisque toute la personne évolue en profondeur durant la thérapie.
Conclusion : si le problème n’est pas physiologique (une jambe cassée, par exemple) et si la séance est correctement conduite, quelle que soit la forme d’hypnothérapie, il n’y aura jamais substitution de symptôme. De nombreux chercheurs l’ont prouvé : Wolberg en 1964, Hartland en 1975, Kroger en 1977, Araoz en 1982…
Sources IFHE.
https://www.doctolib.fr/hypnotherapeute/caluire-et-cuire/delphine-segura-gautier
Très intéressant
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